Synopsis FARIO
Gaspard vient d’assister sous ses yeux au meurtre de l’un de ses camarades. À 17 ans, on ne s’en remet pas, du moins c’est ce que pense Antoine, son père, qui veut l’emmener loin de là pour le sauver.
Antoine est cinéaste animalier et face à cet événement tragique, il contraint son fils à le suivre pour l’éloigner d’une certaine dérive dans laquelle il s’est installé depuis quelques mois. Antoine doit justement partir dans la région de son enfance faire un film sur la truite fario. Gaspard l’aidera. Antoine souhaite renouer ce lien distendu avec son fils en lui faisant vivre une expérience loin de son quotidien. Avec toute sa conviction, il veut lui révéler une certaine vision de l’humanité à travers son goût pour l’aventure et la nature mais également sa perception de la poésie, son sens de l’humour ainsi que sa passion pour le cinéma toujours omniprésente.
En quête d’images pour son film, Antoine entraîne Gaspard dans des situations souvent cocasses, voire burlesques. À travers les péripéties de leur vie à deux et des joutes parfois très violentes entre eux, ce sont alors deux générations et donc deux époques qui s’affrontent.
Mais au-delà de cette relation asymétrique père et fils, ce sont également deux enfances qui se retrouvent face à face car peu à peu se dévoile un lien transgénérationnel complexe.
Antoine tente de régler ses comptes avec son propre père mort récemment. Ce dernier, universitaire, était considéré comme un grand intellectuel, ayant écrit de nombreux ouvrages de philosophie traitant de la mystique, en particulier d’ontologie. Enfant, Antoine a peu connu son père et ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’il a commencé à le découvrir en lisant ses livres. L’œuvre de son père était très controversée et il s’éloigna jusqu’à la fin de sa vie des media et des milieux parisiens dans sa maison située en pleine nature jurassienne.
Enfant, Antoine passait une partie de ses vacances dans cette maison, où ils se retrouvent aujourd’hui avec Gaspard. Il garde une nostalgie douloureuse de cette époque où il était dans une quête perpétuelle de reconnaissance filiale.
Cela semble l’avoir toujours empêché de jouer pleinement son rôle de père à son tour et d’être proche de son fils. Dans l’ambivalence de cette attitude, Gaspard se débat pour essayer lui-même de grandir.
Puis la réalité parisienne les rattrape l’un comme l’autre, Antoine et Gaspard doivent faire face à une série d’événements qui les exposent et les poussent à faire des choix. Un glissement s’opère, des situations cocasses vers des moments de spiritualité où la dimension mystique de la rivière les révèle à eux-mêmes.