Intentions de réalisation
Il s’agit d’un film qui sera tourné en décors naturels dont une très grande partie en extérieurs. Notre effort sera mis sur la nécessité de pouvoir capter les couleurs parfois extraordinaires que l’on trouve en bord de mer, mais qui sont aussi souvent très changeantes. Le plan de travail sera donc adapté, c’est à dire assez souple pour permettre de se tenir prêts afin de pouvoir saisir la bonne lumière au bon endroit. Il s’agit d’apporter par cet aspect, là aussi très impressionniste, une sensualité liée à ce travail de l’image sur la matière, entre impression organique et vibration des ondes lumineuses.
Cette manière de fonctionner impliquera donc une véritable souplesse ce qui nécessitera une équipe assez restreinte. Le nombre de personnage également très réduit permettra aussi que les acteurs puissent être présents sur une grande partie du tournage. Le plan de travail sera avant tout élaboré par rapport à ce besoin de souplesse pour nous permettre d’être aux bons endroits, au bon moment. Là aussi, se trouve une analogie avec le principe impressionniste de ce film.
Sur le plan sonore, le sentier permet de représenter de manière presque inconsciente cette frontière entre la terre et la mer. C’est un endroit assez étonnant à la confluence de deux univers sonores très différents, qui à la fois s’affrontent et cohabitent. Sur le sentier, se juxtaposent ou se mélangent tous les bruits provenant de la mer elle-même, vagues, cris d’oiseaux marins et l’ambiance d’une campagne profonde comme le bruissement du vent dans les arbres, le chant des oiseaux terrestres. Il y a également l’état de la mer suivant le temps qu’il fait, entre les moments de calme et de tempête, comme le grondement de la mer qui répond au ronflement dans les branches des arbres. Toute cette mélodie sonore permet de renforcer l’état intérieur de Paul, de relater le drame intime qui se noue en lui.